Aller au contenu

Zoom sur les mesures de responsabilisation

Tout au long de l’année – Paris 19ème

En partenariat avec le Rectorat de Paris, Korhom accueille régulièrement depuis 2015 des collégien·nes et des lycéen·nes dans le cadre des mesures de responsabilisation, sanctions généralement prononcées en alternative d’une exclusion.

Korhom propose aux jeunes en mesure de responsabilisation de participer à la préparation et à la coanimation d’ateliers avec des enfants plus jeunes, de façon à les placer en situation de responsabilité. Cela leur permet également de réfléchir à ce qu’ils/elles souhaitent transmettre aux enfants en intervenant sur des thématiques proches des faits ayant menés à la mesure. Les jeunes partagent également, avec une animatrice Korhom référente, des temps d’échange sur ce qui a mené à la sanction, et sur leur intégration et leur quotidien au collège/lycée, afin d’acquérir du recul et de développer des pistes de changement.

Les retours des participant·es et des établissements scolaires suite aux mesures attestent d’une prise de conscience des jeunes à propos de leur comportement et de leurs actes, ainsi que d’un développement de l’empathie, notamment avec les adultes de leur établissement scolaire, via la découverte des difficultés que peuvent rencontrer les adultes avec les enfants.

Pour mieux découvrir ces mesures, voici les témoignages de deux jeunes en ayant bénéficié en 2023 !

« J’ai fait une mesure de responsabilisation au sein de l’association Korhom. Lors de cette dernière, j’ai été parfaitement accueilli par Alice qui a été très agréable tout au long de la mesure. On a tout d’abord commencé par parler des raisons de ma présence et préparer l’atelier du lendemain dans une école. On a aussi parlé de mes objectifs et difficultés scolaires. À notre arrivée sur l’établissement, nous avons été reçus par une animatrice qui nous a guidées jusqu’à la salle où s’est déroulée l’animation. Nous avons donc commencé notre activité. Il s’agissait d’un atelier de sensibilisation à la non-violence. Les enfants se sont montrés réceptifs et participatifs tout du long. Ils/elles répondaient aux questions de manière intelligente et raisonnée. À leur âge, je n’aurais pas été capable de prendre autant de recul. Cet atelier m’a fait comprendre que la violence n’est pas un signe de force et que la recherche de solution pacifique est bien plus enrichissante qu’une bagarre. »

D., collégien, à propos de sa mesure de janvier-février 2023

« Au début, je n’étais pas trop convaincu  par la mesure. Je n’avais pas envie de sortir de mes occupations habituelles, puis j’ai appris à faire les activités avec Alice, une personne gentille. On a passé plus de la moitié des ateliers dans différentes écoles primaires ce qui m’a permis de me replonger dans mon enfance. J’ai beaucoup aimé le fait d’être avec des enfants, ils sont plus attachants que je ne le pensais. J’avoue que ce n’est pas facile de les garder concentrés sur le sujet de l’atelier. Encadrer des jeunes n’est pas facile, j’ai eu du mal à rester debout, concentré et dynamique, tout en répondant à toutes les questions qu’ils me posaient tous en même temps. Je comprends mieux la « souffrance » des enseignants quand il s’agit de gérer leur stress et leurs émotions pour ne pas juste hurler sur les enfants. »

D., collégien, à propos de sa mesure de février 2023

Merci aux jeunes participant·es aux mesures pour leur aide lors de la coanimation d’atelier et les riches échanges qui permettent parfois de nouveaux éclairages sur nos pratiques d’animation !