Voilà quelques images et récits de ce qu’il peut se passer dans nos ateliers « non-violence à l’école » que nous menons déjà depuis 2014 !
Les mouvements de brain-gym
L’atelier commence toujours par une séance de brain-gym : une « gymnastique du cerveau » qui consiste en une série de mouvements permettant de développer ses capacités de concentration ou de relaxation. Les enfants aiment beaucoup ce temps d’introduction et sont rapidement capables d’utiliser ces mouvements à d’autres moments dans la semaine, lorsqu’ils en ont besoin.
Mon étoile de l’identité
Réflexion autour de la thématique de l’identité : il est question de faire connaissance bien sûr mais aussi d’apprendre à se présenter, de comprendre ce qui nous différencie, ce qui fait notre identité mais aussi ce qui nous rapproche, nos points communs. Pour cela, nous utilisons notamment les étoiles :
Découvrir la notion de violence
Ensuite, toujours sous forme de jeux, nous abordons les différentes formes de violence existantes mais aussi les lieux où surviennent la violence, les lieux où on voit de la violence. Nous travaillons ainsi autour du rapport à l’écran, aux jeux, ou encore aux sports.
Le jeu « Violent ou pas violent ? » est également conçu pour poursuivre la réflexion autour de la violence notamment en identifiant et en donnant son avis sur des situations de la vie quotidienne et leur caractère violent ou non.
Par le biais de mini-saynètes de théâtre, nous abordons ensuite les différents rôles existant face à la violence. Nous divisons le groupe en petites troupes de théâtre et leur distribuons des situations qu’ils devront jouer devant leurs camarades qui tenteront alors de déterminer les rôles représentés dans la scène.
Parmi les rôles trouvés par les enfants, il y a le moqueur, l’agresseur, la victime, le provocateur, le médiateur, le séparateur, le spectateur, l’indifférent, « l’éviteur », le bagarreur, etc. Voici quelques exemples de ces rôles, de la façon dont les enfants les ont définis d’après leur propre expérience :
Selon le contexte, nous pouvons endosser plusieurs rôles. L’objectif ici est de faire réfléchir chaque enfant aux rôles qu’il joue dans sa vie quotidienne, selon les moments et les contextes.
A la maison, je suis plutôt… | |
Dans la cour, je suis plutôt… | |
Avec mes amis, je suis plutôt… | |
Dans la rue, je suis plutôt… |
Le grand jeu MICMAC nous permet alors de dresser un premier bilan de ce qui a déjà été fait dans cette première partie d’atelier. Les enfants sont missionnés par Voustouskwa, l’esprit de l’avenir qui leur demande de l’aide. On raconte que la tribu Micmac vivait jusqu’alors dans la paix absolue et qu’elle avait reçu de la nature les septs symboles sacrés de la paix. On raconte aussi que Yakatapé, chef des Shavapaoukwa, en mourait de jalousie : il avait volé aux MicMacs leurs précieux symboles de paix. La mission des enfants est de retrouver l’ensemble des symboles de paix. En équipe, ils rencontrent des obstacles. Ensemble, ils relèvent des défis et tentent de retrouver les sept symboles de paix : le bâton de parole, le totem, les fleurs sacrées d’Attakpa, la flute de la paix, le cahier sacrée des Micmac, le collier d’Etwaetmwa et les étoiles des Micmac.
Les causes et les conséquences de la violence
Nous menons un temps de réflexion sur les notions d’égalité et de justice notamment autour d’un jeu que nous appelons « le bingo des injustices ». Dans ce jeu, les enfants doivent relier des situations à une « catégorie d’injustices ». Ce jeu se présente sous la forme suivante :
Non respect des règles | Négligence | Non respect des règles | Manque d’empathie |
Accusation à tord | Atteinte à la liberté d’expression | Violence | Négligence |
Violence | Vol | Humiliation | Atteinte à la liberté d’expression |
Humiliation | Manque d’empathie | Vol | Accusation à tord |
Construit à partir des différentes expériences et anecdotes énoncées par les enfants, le cercle de la violence nous permet d’insister davantage sur les conséquences directes de la violence.
En utilisant de nouveau des petites saynètes de théâtre, nous tentons de trouver ensemble des solutions et des stratégies pour éviter la violence et casser ce cercle de la violence. Parmi ces solutions, voici les réponses qui reviennent fréquemment :
– Séparer physiquement les personnes qui se battent
– Parler et prévenir (ne pas attraper les bagarreurs par derrière)
– Etre neutre : poser la question « Qu’est ce qui se passe ? » aux deux personnes
– Solliciter l’aide des gens (notamment des adultes)
– Ne pas intervenir en risquant sa propre sécurité
– Trouver une solution : la solution peut être trouvée par un médiateur ou bien par les deux personnes qui se disputent/se bagarrent.
Sortir de la violence
Savoir gérer ses émotions.
Apprendre à ne pas être violent c’est une des bases pour bien vivre ensemble. Mais ensuite, il faut aussi apprendre à faire des choses ensemble, à coopérer. Nous commençons par définir ce que veut dire la coopération avant de l’expérimenter par le biais de différents jeux.
Le grand jeu ENVIE Paix, axé sur la non-violence et la coopération, nous permet de clôturer l’atelier. Les enfants partent en voyage dans l’espace et leur vaisseau spatial se décompose en plusieurs morceaux. Pour rentrer chez eux, il va falloir retrouver tous les morceaux du vaisseau en accomplissant des missions sur le thème de la violence et de la coopération (quizz, jeux, défis)