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Stage au Liban : l’accompagnement éducatif des enfants vulnérables

Du 7 au 15 novembre 2013, Liban – avec l’UNRWA (Nations-Unies) et l’Ambassade de France

Notre dernier Programme Droits de l’Homme auprès de jeunes réfugiés palestiniens a plu aux encadrants : Korhom retourne donc à Beyrouth pour cette fois-ci former les enseignants à l’accompagnement éducatif des enfants vulnérables. Après 3 jours de formation en plénière au siège de l’UNRWA, Pascaline passera une journée dans chaque école des 4 camps de réfugiés concernés par ce programme de formation afin d’accompagner les enseignants sur leur mise en pratique. Elle s’appuiera notamment sur sa propre formation et son expérience dans les camps de réfugiés palestiniens en Cisjordanie et à Gaza (2006-2009) pour être au plus près des réalités vécues au quotidien par ces réfugiés.

Photo Anne Paq (Palestine, 2007)

 

Les 3 premiers jours sont consacrés à la formation en plénière : 10 enseignantes sont présentes, venant de 4 écoles francophones (au Liban comme dans les camps palestiniens, les familles doivent choisir entre le système francophone ou le système anglophone pour la scolarité de leurs enfants).  Le programme se charge rapidement car les situations exposées sont complexes et surtout très nombreuses. Des enfants réfugiés palestiniens venant de Syrie arrivent à l’école avec une histoire déjà très difficile, ils ne connaissent pas le système francophone et certains de 5 ou 6 ans ne sont jamais allés à l’école. Ces enfants représentent près d’1/3 de l’effectif de la classe. Les autres enfants, qui sont nés et grandissent dans le camps, vivent dans des conditions difficiles et ont également subit différents traumatismes : chocs liés aux affrontements locaux (par exemple à Tripoli en ce moment) ou liés au quotidien familial (violences de différents types).

Toutes ces situations et les difficultés qui en découlent pour la journée de classe sont exposées et les enseignantes expliquent comment elles essayent de gérer le quotidien au mieux. Le problème d’espace entre autre se pose parfois mais les enseignantes n’aiment pas refuser des enfants car elles savent que sans l’école, ces enfants resteraient dans la rue toute la journée.

Ces 3 jours sont d’une grande richesse et le professionnalisme tout comme l’investissement de ces enseignantes sont assez incroyables. Elles découvrent une partie de notre formation « Ecouter pour que les enfants parlent, parler pour que les enfants écoutent », qui semble leur plaire énormément au vu de leur participation.

Les journées dans les écoles permettent de vivre la classe avec les enseignants et d’aider à la mise en pratique. Nous choisissons ensemble de mettre en place un « suivi » sur les 2 mois qui viennent, avec l’utilisation d’1 outils précis chaque semaine. Cela doit permettre de constater les effets (sur la gestion de la classe et sur le développement de l’enfant) au fur et à mesure et de faciliter la mise en place qui apparaît aux enseignantes trop difficile « tout d’un coup ».

Merci à chaque enseignante pour son accueil chaleureux et tout son investissement. Merci également à Patricia pour son accompagnement et à Raid pour la mise en place de ce projet.