Samedi 28 septembre 2013 – rue Archereau Paris 19e
Aux côtés de nombreuses autres associations du quartier et d’habitants présents, Korhom participe à la fête du quartier. Petits et grands, venez voyager à travers les mers et les pays : chez Korhom, vous pouvez devenir « citoyen du monde » si vous obtenez assez de visas de voyage. Hum… mais quels drôles de critères sont exigés pour ces visas ! Finalement, est-il si simple de voyager ? Sommes-nous tous égaux lorsqu’on est passés à travers des filtres de « normes » ? Nous vous attendons nombreux !
Fête portée par le Centre Social CAF Tanger et l’Equipe de Développement Local, et soutenue par la Maison des Copains de la Villette et la Mairie du 19è.Découvrir le parcours « identité et frontières » proposé sur cette fête :
Près d’une cinquantaine d’enfants, adolescents et quelques parents ont embarqué pour notre grand voyage : une animation d’environ 30 minutes par personne qui sensibilise aux problématiques liées à l’identité et aux migrations. C’est parti !
1- Au pays du Blablaland, on n’y comprend rien ! Une douanière qui parle une drôle de langue, un formulaire de visa incompréhensible… c’est quelque peu déstabilisant ! Tandis que certains ne savent pas comment réagir et sont perdus, d’autres tentent de parler cette drôle de langue mais restent incompris. Quelques-uns essayent de décoder cet alphabet farfelu, beaucoup « râlent » – en français ! – parce qu’ils ne peuvent pas faire le visa… Jusqu’à ce que l’un d’eux aille chercher de l’aide : « mais qui peut traduire ? ». Un traducteur, un interprète, d’autres enfants ayant déjà fait le parcours qui aident, c’est parti, la discussion peut se lancer. Finalement, sur la fiche visa, les questions sont simples : que ressent-on quand on ne comprend rien ? Est-ce que ça vous est déjà arrivé ? Parlez-vous d’autres langues ? Un échange qui raconte les voyages, les origines, les pays d’accueil, les différentes cultures.
2- Au pays Kikan-Nalplus, c’est très simple : il suffit d’être riche et de posséder plein de choses pour être le bienvenue ! En revanche, si vous êtes pauvres, que vous n’allez rien apporter au pays, ce n’est pas la peine de vous présenter, vous ne nous intéressez pas ! Une douanière contrôle immédiatement les possessions : un bateau, un chameau, un terrain de golf… une dizaine de biens à posséder pour pouvoir prétendre au visa et payer la taxe d’entrée : 3 cailloux, 2 feuilles d’arbres, 1 mot d’amour, un joli sourire et autres trucs et astuces à trouver au coeur de la fête. Plusieurs enfants étant décontenancés, déçus de ne pas avoir assez de choses pour être acceptés dans ce pays, d’autres était révoltés ! « Tant mieux que vous nous donnez pas le visa, on n’en veut pas de votre visa, votre pays il est nul, c’est pas les riches qui comptent… « . Certains ont tenté une négociation « Oui mais on pourra travailler, on pourra vous donner de l’argent ». Sans compter tous ceux qui jouent avec la réalité « bien sûr qu’on a un chameau ! En Afrique ! Et un avion, on en a un, mon père travaille à Air France… ». Un pays qui a beaucoup faire rire et qui a permis d’échanger sur les inégalités liées à l’argent.
3- Au pays AKoitur’100ble, tout est chiffré. Depuis le prénom jusqu’au nombre de dents, il faut mesurer son tour de tête, compter son âge en nombre de jours, bref, heureusement qu’il y a une calculette ! Mais le douanier de ce drôle de pays passe tout le monde au crible : il ne lui faut que des gens qui correspondent aux normes ! Encore un pays où les jeunes ouvrent de grands yeux étonnés même choqués, certains prennent d’autres douaniers à témoin « mais c’est pas normal ! c’est injuste ! il est méchant ce douanier ! ». Un dossier dérogatoire permet d’obtenir un visa touriste : le remplir permet d’échanger sur la différence et l’égalité.
4- Au pays Tekitoa, bienvenue ! Chacun est accueilli grâce à une petite fiche visa qui permet de mieux se connaître : le métier de tes rêves, ta couleur préféré… et si tu étais un animal, lequel serais-tu ? Un agréable temps de discussion et d’échange sur qui l’on est.
Les participants viennent cumuler leurs visas dans le grand registre des citoyens du monde. Une fois les 4 coins du monde découverts, ils choisissent dans quel pays il serait le plus agréable de vivre… Pas de surprises, Tekitoi est accueillant et agréable ! Les jeunes racontent ce qui leur est arrivé et continuent d’exprimer leurs révoltes quant à certains douaniers… Ils reçoivent ce beau bracelet « citoyens du monde » en symbole de l’égalité de tous les êtres humains, quelques soient la langue qu’ils parlent, leurs possessions ou richesses, leur apparence physique – chacun, chacune, avec sa personnalité et tout ce qu’il/elle peut offrir a la même valeur et mérite les mêmes égards.
Un très grand merci à Hervé, Audrey, Nilden, Thomas et Pascaline pour leur présence !